Tanguy Auspert, Echevin du Patrimoine. Ville de Namur

Feu vert pour la restauration de l’Académie des Beaux Arts




Feu vert pour la restauration de l’Académie des Beaux Arts
Depuis 1921, l’Ecole des Beaux-Arts de la Ville de Namur est hébergée dans les bâtiments de l’ancien Mont-de-Piété, située rue du Lombard à 5000 Namur, bâtie par Wencelas Cobergher entre 1626 et 1929 qui réalisa également les plans du Mont-de-Piétée de Bergues, de l’Hôtel de Ville d’Ath ainsi que des églises du Béguinage des Carmélites et des Augustins à Bruxelles, des Augustins à Anvers et Notre Dame de Montaigu.

Son classement en date du 15 janvier 1936 constitue la reconnaissance officielle de la valeur patrimoniale du bien et de l’intérêt de son maintien ainsi que de sa conservation.

Vu l’état de délabrement du site, un vaste projet de restauration fut lancée sous la précédente législature, comprenant 3 phases dont la première consiste en la construction d’une extension, en vue d’y abriter 3 classes et 2 ateliers. La mises en œuvre des 2 autres phases étant quant à elles suspendues à l’obtention de la part de la Wallonie de subsides liés à la restauration de monuments classés.

C’est aujourd’hui chose faite suite à la demande introduite par Tanguy Auspert, Echevin du Patrimoine, en date du 15 mai 2012, le Gouvernement wallon a décidé le 6 décembre dernier d’octroyer, sur la proposition du Ministre Carlo Di Antonio en charge du Patrimoine, une subvention d’un montant de 765.796€ pour le lancement des phases 2 et 3 portant sur la restauration des maisons n°14 à 20 sises rue du Lombard.

Phase 2 - restauration des maisons n°14, 16 et 18

Cette phase comprend le renouvellement de la toiture par des ardoises naturelles, le nettoyage des façades à rue qui seront badigeonnées d’un ton rouge brique. La façade arrière, quant à elle, recevra un badigeon blanc.

Une nouvelle passerelle en béton permettra d’établir une liaison entre les différents bâtiments. Celle-ci sera protégée par une grande verrière, en double vitrage clair collé, surmontée en partie de lamelles « brise-soleil » en aluminium pour limiter la surchauffe du bâtiment.

La démolition des annexes des maisons 14 et 16 permettra d’augmenter l’espace de la cour intérieure, tout en permettant de redonner une plus grande lisibilité architecturale des façades arrières des anciennes maisons.

La cour intérieure, située entre le bâtiment « Cobergher » et les maisons, sera traitée en béton brossé. Un arbre et un bassin d’eau y seront implantés pour agrémenter cet espace en vue d’y implanter un lieu d’exposition.

Phase 3 - restauration des bâtiments n°20 et 22

Le bâtiment est maintenu intégralement dans son gabarit, pour ses façades et toitures. D’une façon générale, le bâtiment étant classé, il a fait l’objet d’un suivi particulier par la Commission des Monuments et Sites, où toutes les options de sa restauration ont été discutées, amendées et sanctionnées.

Cette phase, au contraire des phases I et II, ne comporte pas de nouvelle construction, ni de suppression ou ajout de volumes contemporains. Elle est donc la plus « patrimoniale » des 3 phases, d’autant que les bâtiments existants, datant du début XVIème siècle, ont été relativement bien préservés dans leur architecture extérieure d’origine, ainsi que la cour intérieure. A l’intérieur, toutefois, les structures des planchers sont fortement dégradées et nécessitent une stabilisation.

La façade à rue sera également nettoyée et les briques seront badigeonnées de teinte rouge-brun, les pierres manquantes seront replacées avec la taille d’origine, celles qui sont abîmées seront soit réparées, soit remplacées.

Les briques de façades donnant sur la cour seront nettoyées et badigeonnées en blanc légèrement cassé, avec soubassement peint en gris anthracite. La façade arrière de cette aile reste aveugle, en briques peintes en blanc cassé également.

Toutes les charpentes seront restaurées, le cas échéant pour les parties dégradées, et toutes les couvertures seront refaites en ardoises de format et de pose identiques à celles existantes à l’origine.

Tanguy AUSPERT, Echevin du Patrimoine, se réjouit du soutien apporté par le Ministre wallon Carlo Di Antonio, dans le projet de restauration de l’Académie des Beaux-Arts tant attendu par les nombreux élèves fréquentant les lieux chaque semaine.
Feu vert pour la restauration de l’Académie des Beaux Arts