(Article paru dans le journal Le Soir du 19 juin 2020)
En Wallonie, le logement public et sa nécessaire amélioration étaient des pierres angulaires de la déclaration de politique régionale conclue à l’été 2019. Le gouvernement se fixait des objectifs ambitieux. D’abord construire 12.000 logements neufs au cours de la législature. Ensuite adopter un plan de rénovation de 55.000 logements publics d’ici à 2030, soit plus de la moitié du parc géré par les sociétés locales.
C’est cette seconde priorité qui prend aujourd’hui un coup d’accélérateur. L’Exécutif wallon a approuvé un plan qui prévoit la rénovation de 25.000 maisons ou appartements avant la fin de la législature, soit 2024. Le gouvernement a été poussé à agir par les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie régionale, et particulièrement sur le secteur de la construction à la recherche de nouveau chantiers capables de contribuer à la relance de l’économie régionale.
Pour atteindre cet objectif, un montant de 1,2 milliard réparti sur les prochaines années est prévu. Il faut faire la part des choses entre les 883 millions de subventions directement accordés par la Région et le solde de l’aide qui prendra la forme de prêts à taux zéro au bénéfice des sociétés de logement.
Les investissements seront donc de l’ordre de 225 millions par an jusqu’en 2024.
Les premiers travaux devraient être entrepris dès 2021. Pour arriver à ses fins, P-Y Dermagne (PS), le ministre wallon du Logement, veut en effet simplifier les procédures de subventionnement et les démarches administratives qui alourdissent d’ordinaire les chantiers publics de ce genre. L’objectif sera aussi évidemment de faire travailler les entreprises wallonnes prioritairement.
Une rapide estimation basée sur des programmes précédents et sur des expériences menées dans les pays voisins permet de calculer la moyenne des travaux à réaliser dans chaque logement, autour de 46.700 euros. Les améliorations envisagées concerneront la salubrité
et la sécurité, le confort, mais aussi la qualité énergétique des immeubles.
Accompagnement social
Cet aspect est évidemment essentiel vu l’état du parc immobilier public qui coûte des fortunes aux sociétés gestionnaires, mais aussi aux locataires qui voient leurs factures exploser. Un plan comme celui-ci permet aussi à la Wallonie de s’inscrire pleinement dans les objectifs du Green Deal européen et de sa propre trajectoire en matière de lutte
contre le réchauffement climatique.
Le gouvernement choisit donc de mettre l’accent sur des investissements dans la transition climatique qui, s’ils ne sont pas consentis aujourd’hui, coûteront de six à dix fois plus demain. Ces travaux s’inscriront également dans le cadre d’une réflexion sur la durabilité
des matériaux et des techniques.
Les subventions seront attribuées aux sociétés publiques selon le principe du droit de tirage, simple et efficace. Les gestionnaires doivent à présent établir des plans d’investissement, ce qui ne devrait pas être trop compliqué en raison de leurs demandes d’aides régulières.
Au-delà des travaux à proprement parler, la Wallonie compte aussi s’impliquer dans la dimension sociale de ce vaste projet. L’accompagnement des locataires se fera en amont et en aval des chantiers, mais aussi durant ceux-ci s’ils impliquent un déménagement momentané des familles souvent en situation de précarité.
Au-delà des évidentes ambitions climatiques et économiques, le plan de rénovation des logements publics cherche aussi à contribuer à la lutte contre la pauvreté d’une part importante de la population.
En Wallonie, le logement public et sa nécessaire amélioration étaient des pierres angulaires de la déclaration de politique régionale conclue à l’été 2019. Le gouvernement se fixait des objectifs ambitieux. D’abord construire 12.000 logements neufs au cours de la législature. Ensuite adopter un plan de rénovation de 55.000 logements publics d’ici à 2030, soit plus de la moitié du parc géré par les sociétés locales.
C’est cette seconde priorité qui prend aujourd’hui un coup d’accélérateur. L’Exécutif wallon a approuvé un plan qui prévoit la rénovation de 25.000 maisons ou appartements avant la fin de la législature, soit 2024. Le gouvernement a été poussé à agir par les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie régionale, et particulièrement sur le secteur de la construction à la recherche de nouveau chantiers capables de contribuer à la relance de l’économie régionale.
Pour atteindre cet objectif, un montant de 1,2 milliard réparti sur les prochaines années est prévu. Il faut faire la part des choses entre les 883 millions de subventions directement accordés par la Région et le solde de l’aide qui prendra la forme de prêts à taux zéro au bénéfice des sociétés de logement.
Les investissements seront donc de l’ordre de 225 millions par an jusqu’en 2024.
Les premiers travaux devraient être entrepris dès 2021. Pour arriver à ses fins, P-Y Dermagne (PS), le ministre wallon du Logement, veut en effet simplifier les procédures de subventionnement et les démarches administratives qui alourdissent d’ordinaire les chantiers publics de ce genre. L’objectif sera aussi évidemment de faire travailler les entreprises wallonnes prioritairement.
Une rapide estimation basée sur des programmes précédents et sur des expériences menées dans les pays voisins permet de calculer la moyenne des travaux à réaliser dans chaque logement, autour de 46.700 euros. Les améliorations envisagées concerneront la salubrité
et la sécurité, le confort, mais aussi la qualité énergétique des immeubles.
Accompagnement social
Cet aspect est évidemment essentiel vu l’état du parc immobilier public qui coûte des fortunes aux sociétés gestionnaires, mais aussi aux locataires qui voient leurs factures exploser. Un plan comme celui-ci permet aussi à la Wallonie de s’inscrire pleinement dans les objectifs du Green Deal européen et de sa propre trajectoire en matière de lutte
contre le réchauffement climatique.
Le gouvernement choisit donc de mettre l’accent sur des investissements dans la transition climatique qui, s’ils ne sont pas consentis aujourd’hui, coûteront de six à dix fois plus demain. Ces travaux s’inscriront également dans le cadre d’une réflexion sur la durabilité
des matériaux et des techniques.
Les subventions seront attribuées aux sociétés publiques selon le principe du droit de tirage, simple et efficace. Les gestionnaires doivent à présent établir des plans d’investissement, ce qui ne devrait pas être trop compliqué en raison de leurs demandes d’aides régulières.
Au-delà des travaux à proprement parler, la Wallonie compte aussi s’impliquer dans la dimension sociale de ce vaste projet. L’accompagnement des locataires se fera en amont et en aval des chantiers, mais aussi durant ceux-ci s’ils impliquent un déménagement momentané des familles souvent en situation de précarité.
Au-delà des évidentes ambitions climatiques et économiques, le plan de rénovation des logements publics cherche aussi à contribuer à la lutte contre la pauvreté d’une part importante de la population.