Une étape importante du transfert de paroisse est, assurément, le déménagement des trois cloches de l’église de Saint-Symphorien. Cette étape a lieu ce 1er octobre 2018.
Ces trois cloches ne vont pas toutes faire vibrer la « nouvelle église des Oblats ». Seule l'une d’elles va habiter le nouveau clocher installé sur l’extension des nouvelles installations en pleine rénovation en ce moment. Il s’agit de la « moyenne » des trois. Elle sera fonctionnelle et remontée dès le mardi 2 octobre. Elle a été construite, ou plutôt fondue, en 1805. Elle pèse 325kg et mesure 80 cm de diamètre. Un beau bébé, dirons-nous, prénommé "Saint-Symphorien".
Quant aux deux autres, elles ont été données au Syndicat d’initiative de Jambes, à la tour d’Enhaive et l’école Saint-Joseph. Respectivement :
- Celle destinée au Syndicat d’initiative de Jambes a été fondue en 1955. Il s’agit de la plus petite. Elle pèse 280kg et mesure 70 cm de diamètre et se nomme "la Vierge Immaculée";
- Et enfin, celle destinée à l’école Saint-Joseph, la plus imposante, pèse 650kg et 97cm de diamètre. Elle a été fondue, elle aussi, en 1955 et se nomme "André Louis".
C’est évidemment un soulagement de savoir que ces cloches ne sont pas passées aux oubliettes et qu’il y a encore des passionnés du patrimoine jambo-namurois.
L’essentiel de l’opération se fera depuis l’intérieur de l’église, via des trappes sous le clocher prévue historiquement pour un éventuel déplacement des cloches. Une fois en bas, elles seront disposées dans des camions et transportées dans leur lieu de destination.
Mais que signifie exactement ce déménagement des cloches ? C’est en fait la suite logique du chantier au cœur de la chapelle des Oblats. Un chantier qui consiste en une rénovation totale de la chapelle en vue de préparer le transfert officiel et sacré de la paroisse de Saint-Symphorien.
En quoi consiste la transformation des Oblats ?
De dimension plus modeste que l’église Saint-Symphorien, la chapelle des Oblats est davantage adaptée aux besoins des paroissiens. En cas d’événements importants les offices peuvent être déplacés à l’église de Jambes-Velaine. Les parkings à proximité (gare, Acinapolis) rendent la future église d’ores et déjà plus accessible que ne l’était celle de Saint-Symphorien.
Les travaux visaient principalement à remettre en conformité et à adapter le bâtiment aux besoins des fidèles :
- Transformation de l’existant : Abaissement du chœur, aménagement d’une rampe d’accès PMR, d’une sacristie, …
- Partie extension : Construction d’un espace d’accueil (également espace de confession), de 2 sanitaires dont 1 PMR, d’une nouvelle cage d’escaliers, …
- Vérification de la toiture, renouvellement des installations de chauffage, d’électricité et d’éclairage, isolation de la toiture au plafond, etc.
On peut, aujourd’hui, témoigner d’un résultat à hauteur des espérances de tous. En effet, une grande partie des remarques de la Paroisse a été intégrée au cahier spécial des charges. Et notamment au niveau du mobilier appartenant à la Fabrique d’église à transférer. L’immobilier appartient, lui, à la Ville.
Ainsi, les fonts baptismaux et la fresque du baptême seront transférés. Mais aussi les éléments religieux majeurs :
- L’autel ;
- Un bénitier ;
- Le chemin de croix ;
- Le transfert d’une des cloches
- Et au niveau mobilier : pupitre et tabernacle en bois, statue en bois, statue du Christ, statue de la Sainte Vierge.
Deux pistes ont été envisagées
Avant de prendre la décision de déménager l’église de Saint-Symphorien vers la chapelle des Oblats, deux autres pistes ont été envisagées.
Ainsi, la première idée était de restaurer les lieux. Une telle restauration aurait mobilisé des moyens conséquents sans pour autant remédier à la très mauvaise performance énergétique du bâtiment.
Le budget total de rénovation de l’édifice était en effet estimé à l’époque à 1,8 million d’euros.
Ensuite, un projet de partenariat public-privé (construction d’un nouvel édifice à taille humaine en cohabitation avec des logements) un temps évoqué, a été abandonné suite aux contraintes urbanistiques de la zone.
Convaincu, cependant, qu’une solution pour ce lieu de culte reste possible, l’échevin Tanguy Auspert avance une nouvelle proposition au Conseil Communal en septembre 2014 : déplacer l’église Saint-Symphorien dans la chapelle des Oblats. Cette solution originale a séduit les différents protagonistes. Le coût est évidemment moindre : 650.000 euros TVAC.
La première étape consistait à signer un bail emphytéotique avec la communauté « Famille Myriam », propriétaire de la chapelle, qui l’avait achetée à la Communauté des Pères Oblats. Ce bail, signé fin 2015 pour une période de deux fois 49 ans, accorde à la Ville de Namur un droit réel sur le bien. Un droit qui permet les transformations que l’on connaît aujourd’hui.
Les études architecturales ont ensuite été confiées au Bureau économique de la Province (BEP) en 2015. Ce dernier a ensuite repassé le flambeau à la Ville et son Bureau d’études des bâtiments (BEB) dès l’attribution du marché à l’entreprise Phenicks de Charleroi.
Le permis d’urbanisme a, lui, été obtenu fin septembre 2016 et le marché a été lancé dans la foulée.
Les offres reçues étant tout d’abord irrégulières, l’auteur de projet a proposé de relancer le marché sur base d’un Cahier spécial des Charges modifié et apuré de postes jugés superflus ou non indispensables. Un Cahier spécial des charges qui a été soumis et approuvé au Conseil communal de mars 2017. Les travaux ont commencé en décembre 2017.
Cette ultime solution a notamment été rendue possible grâce aux liens tissés entre la Famille Myriam et la paroisse de Jambes.
Mais ce déménagement n’a pas uniquement été pensé dans les bureaux de la Ville de Namur, loin des considérations citoyennes. Dès le départ, fabriciens, paroissiens et Evêché ont été mis à contribution. Le curé qui officie à Saint-Symphorien, l’abbé Francisco Algaba Velez, a d’ailleurs salué la communication entre le cabinet et les acteurs religieux du dossier. Il avait pris la peine de l’écrire aux membres de la Paroisse. Un message dans lequel il faisait appel à la raison de tous. Un lieu de cultes, oui. Mais un lieu de cultes « sain » et sécure.
En outre, beaucoup était d’accord de dire que l’église de Saint-Symphorien devenait trop grande alors que la fréquentation des édifices religieux connaît, de manière générale, une forte diminution. Avec la future « église » des Oblats, on passe donc là à une église à taille humaine.
Ces trois cloches ne vont pas toutes faire vibrer la « nouvelle église des Oblats ». Seule l'une d’elles va habiter le nouveau clocher installé sur l’extension des nouvelles installations en pleine rénovation en ce moment. Il s’agit de la « moyenne » des trois. Elle sera fonctionnelle et remontée dès le mardi 2 octobre. Elle a été construite, ou plutôt fondue, en 1805. Elle pèse 325kg et mesure 80 cm de diamètre. Un beau bébé, dirons-nous, prénommé "Saint-Symphorien".
Quant aux deux autres, elles ont été données au Syndicat d’initiative de Jambes, à la tour d’Enhaive et l’école Saint-Joseph. Respectivement :
- Celle destinée au Syndicat d’initiative de Jambes a été fondue en 1955. Il s’agit de la plus petite. Elle pèse 280kg et mesure 70 cm de diamètre et se nomme "la Vierge Immaculée";
- Et enfin, celle destinée à l’école Saint-Joseph, la plus imposante, pèse 650kg et 97cm de diamètre. Elle a été fondue, elle aussi, en 1955 et se nomme "André Louis".
C’est évidemment un soulagement de savoir que ces cloches ne sont pas passées aux oubliettes et qu’il y a encore des passionnés du patrimoine jambo-namurois.
L’essentiel de l’opération se fera depuis l’intérieur de l’église, via des trappes sous le clocher prévue historiquement pour un éventuel déplacement des cloches. Une fois en bas, elles seront disposées dans des camions et transportées dans leur lieu de destination.
Mais que signifie exactement ce déménagement des cloches ? C’est en fait la suite logique du chantier au cœur de la chapelle des Oblats. Un chantier qui consiste en une rénovation totale de la chapelle en vue de préparer le transfert officiel et sacré de la paroisse de Saint-Symphorien.
En quoi consiste la transformation des Oblats ?
De dimension plus modeste que l’église Saint-Symphorien, la chapelle des Oblats est davantage adaptée aux besoins des paroissiens. En cas d’événements importants les offices peuvent être déplacés à l’église de Jambes-Velaine. Les parkings à proximité (gare, Acinapolis) rendent la future église d’ores et déjà plus accessible que ne l’était celle de Saint-Symphorien.
Les travaux visaient principalement à remettre en conformité et à adapter le bâtiment aux besoins des fidèles :
- Transformation de l’existant : Abaissement du chœur, aménagement d’une rampe d’accès PMR, d’une sacristie, …
- Partie extension : Construction d’un espace d’accueil (également espace de confession), de 2 sanitaires dont 1 PMR, d’une nouvelle cage d’escaliers, …
- Vérification de la toiture, renouvellement des installations de chauffage, d’électricité et d’éclairage, isolation de la toiture au plafond, etc.
On peut, aujourd’hui, témoigner d’un résultat à hauteur des espérances de tous. En effet, une grande partie des remarques de la Paroisse a été intégrée au cahier spécial des charges. Et notamment au niveau du mobilier appartenant à la Fabrique d’église à transférer. L’immobilier appartient, lui, à la Ville.
Ainsi, les fonts baptismaux et la fresque du baptême seront transférés. Mais aussi les éléments religieux majeurs :
- L’autel ;
- Un bénitier ;
- Le chemin de croix ;
- Le transfert d’une des cloches
- Et au niveau mobilier : pupitre et tabernacle en bois, statue en bois, statue du Christ, statue de la Sainte Vierge.
Deux pistes ont été envisagées
Avant de prendre la décision de déménager l’église de Saint-Symphorien vers la chapelle des Oblats, deux autres pistes ont été envisagées.
Ainsi, la première idée était de restaurer les lieux. Une telle restauration aurait mobilisé des moyens conséquents sans pour autant remédier à la très mauvaise performance énergétique du bâtiment.
Le budget total de rénovation de l’édifice était en effet estimé à l’époque à 1,8 million d’euros.
Ensuite, un projet de partenariat public-privé (construction d’un nouvel édifice à taille humaine en cohabitation avec des logements) un temps évoqué, a été abandonné suite aux contraintes urbanistiques de la zone.
Convaincu, cependant, qu’une solution pour ce lieu de culte reste possible, l’échevin Tanguy Auspert avance une nouvelle proposition au Conseil Communal en septembre 2014 : déplacer l’église Saint-Symphorien dans la chapelle des Oblats. Cette solution originale a séduit les différents protagonistes. Le coût est évidemment moindre : 650.000 euros TVAC.
La première étape consistait à signer un bail emphytéotique avec la communauté « Famille Myriam », propriétaire de la chapelle, qui l’avait achetée à la Communauté des Pères Oblats. Ce bail, signé fin 2015 pour une période de deux fois 49 ans, accorde à la Ville de Namur un droit réel sur le bien. Un droit qui permet les transformations que l’on connaît aujourd’hui.
Les études architecturales ont ensuite été confiées au Bureau économique de la Province (BEP) en 2015. Ce dernier a ensuite repassé le flambeau à la Ville et son Bureau d’études des bâtiments (BEB) dès l’attribution du marché à l’entreprise Phenicks de Charleroi.
Le permis d’urbanisme a, lui, été obtenu fin septembre 2016 et le marché a été lancé dans la foulée.
Les offres reçues étant tout d’abord irrégulières, l’auteur de projet a proposé de relancer le marché sur base d’un Cahier spécial des Charges modifié et apuré de postes jugés superflus ou non indispensables. Un Cahier spécial des charges qui a été soumis et approuvé au Conseil communal de mars 2017. Les travaux ont commencé en décembre 2017.
Cette ultime solution a notamment été rendue possible grâce aux liens tissés entre la Famille Myriam et la paroisse de Jambes.
Mais ce déménagement n’a pas uniquement été pensé dans les bureaux de la Ville de Namur, loin des considérations citoyennes. Dès le départ, fabriciens, paroissiens et Evêché ont été mis à contribution. Le curé qui officie à Saint-Symphorien, l’abbé Francisco Algaba Velez, a d’ailleurs salué la communication entre le cabinet et les acteurs religieux du dossier. Il avait pris la peine de l’écrire aux membres de la Paroisse. Un message dans lequel il faisait appel à la raison de tous. Un lieu de cultes, oui. Mais un lieu de cultes « sain » et sécure.
En outre, beaucoup était d’accord de dire que l’église de Saint-Symphorien devenait trop grande alors que la fréquentation des édifices religieux connaît, de manière générale, une forte diminution. Avec la future « église » des Oblats, on passe donc là à une église à taille humaine.